Lancer une startup innovante ne relève pas uniquement des entrepreneurs, mais également de leurs employés! Maple Media, une entreprise américaine de développement d’applications et de jeux mobiles, est bien consciente de l’importance d’avoir une équipe sur laquelle elle peut compter. Depuis son siège social à Los Angeles, l’entreprise a fondé un deuxième bureau à Gatineau afin d’y réunir son équipe de développement en expansion. Nous avons donc rencontré Simon Lavigne, développeur basé à Gatineau, puis nous avons parlé à l'équipe de L.A. afin d’en savoir un peu plus sur leur entreprise.
Le parcours de Simon
Originaire de l’Outaouais, Simon a toujours été un grand passionné de jeux vidéos. Alors qu’il étudie l’informatique de gestion au Cégep de l’Outaouais, un domaine possédant un bon potentiel de carrière, il se rend compte que ce n’est pas ce qui le passionne.
Il se tourne plutôt vers l’Université de Sherbrooke où un nouveau programme d’imagerie média numérique vient d’être mis en place, offrant une branche axée sur les jeux vidéos. L’Université de Sherbrooke lui donne deux grands avantages : l’accès à des stages pour étudiants et la proximité des entreprises du domaine. C’est d’ailleurs grâce à un stage pour une entreprise de développement située à Montréal que Simon fait son entrée officielle dans le milieu. Même si la métropole est riche en possibilités de carrière, Simon suit son cœur et retourne dans sa région natale pour y fonder une famille avec sa conjointe.
C’est à ce moment que commence à se profiler son aventure avec Maple Media.
Simon décroche un emploi à Ottawa où il travaille sur des jeux pour Xbox 360 et PlayStation 3. Il y fait la connaissance de Vincent Gravel et de Jad Imad qui deviendront par la suite ses collègues à Maple Media. Bien décidé à travailler du côté du Québec, Simon obtient un emploi dans le secteur Hull pour une entreprise spécialisée dans le développement de l’édition de jeux vidéos. Ce n’est pas le travail qui manque. Simon se retrouve rapidement débordé par une charge de travail qui s’alourdit de plus en plus. Il prend donc la décision de quitter le studio en tant qu’employé et il devient sous-traitant. Il offre alors ses services à plusieurs entreprises de la région et, par l’entremise d’un client, il fait la connaissance de Maple Media. L’entreprise en est alors à ses débuts et elle n’a pas d’équipe de développement Internet. Elle propose donc à Simon de travailler avec elle en tant que développeur. Voilà une occasion à ne pas rater : Simon avait toujours voulu être entrepreneur, mais il trouvait le parcours difficile. L’offre de Maple Media est donc parfaite puisqu’elle permettrait à Simon de pouvoir contribuer à la croissance d’une startup pourvue d’un bon plan d’affaires, tout en bénéficiant d’une stabilité financière à long terme.
Une équipe à former
Le travail à distance n’est pas toujours facile lorsqu’il faut travailler en équipe. C’est pourquoi, suite à l’embauche de Matt Paine, originaire de l’Ontario, Maple Media a entrepris des démarches pour trouver un bureau afin d’y réunir sa nouvelle équipe. C’est à Gatineau, dans les locaux de Cilex, que l’entreprise a établi cette branche de développement. L’équipe prend alors de l’essor et accueille Vincent Gravel puis Jad Imad comme développeurs. Même si les coéquipiers sont dans le même bureau, ils travaillent souvent sur des projets différents. Cette diversité de travail témoigne des grandes compétences de l’équipe et permet à Maple Media de croître, en achetant et an améliorant davantage d’applications et de jeux mobiles au fil du temps. En 2019, Simon a présenté Ivory, une nouvelle plateforme technologique unifiée, à l’entreprise. Depuis, tous les membres de l’équipe contribuent à son développement.
Leur travail est d’autant plus motivant du fait qu’ils ont toujours de nouveaux défis. Par exemple, lorsque Maple Media achète une application, les développeurs doivent travailler avec les codes des propriétaires précédents. Ce n’est pas toujours facile, car ce n’est pas tout le monde qui respecte les normes ou qui code bien.
Innover en renouvelant
Comme le dit Simon, innover dans le marché des applications et des jeux mobiles n’est pas chose aisée, car la compétition y est féroce et tellement de produits existent déjà. Il y a énormément d’applications sur le marché et il est très complexe et dispendieux de créer un produit nouveau et unique qui peut avoir du succès à long terme. Il est également difficile d’y faire sa place, même avec un produit de haute qualité, car cette qualité n’est pas toujours vérifiée et la visibilité est très difficile à obtenir dans les boutiques d’applications.
Maple Media relève le défi en améliorant les applications et les jeux qui ont déjà du succès. L’entreprise a la chance d’avoir une autre excellente équipe à L.A. constituée de spécialistes en gestion de projet, en conception, en assurance de la qualité, en analytique d’affaires et en marketing. Ils travaillent tous d’arrache-pied pour améliorer les applications et les jeux, tout en les gardant à jour pour les utilisateurs et pour renforcer l’entreprise. Étant donné le nombre élevé d’usagers à travers le monde sur chaque application, peu de changements sont nécessaires pour accroître le nombre d’utilisateurs actifs quotidiennement et, par conséquent, le revenu.
Le lancement d’une application majeure constitue toujours un moment spécial pour les deux équipes. Les applications et les jeux les plus importants sont annoncés par Apple et Google dans leurs boutiques respectives.
Des outils technos collaboratifs pour le travail à distance
Lorsque les deux équipes doivent travailler ensemble, la communication est essentielle. Maple Media utilise des outils comme Slack (un service de messagerie), JIRA (un outil de gestion de projet) et la vidéoconférence pour tenir tous les membres au courant des projets. Les équipes se rencontrent également une fois par semaine pour échanger sur leur travail et partager des connaissances. « Avec les bons outils, nous pouvons communiquer en temps réel », dit Bryce Cire, gestionnaire de produit dans l'équipe de L.A. « Bien évidement, nous avons hâte de voir tout le monde en personne lors de notre rencontre annuelle à Los Angeles ou pour des visites liées à des projets particuliers, mais nous pouvons nous voir en ligne tous les jours. »
Sarah Tudor, gestionnaire de l'assurance de la qualité à L.A., ajoute : « Le décalage horaire est un autre avantage. Par le temps que nous commençons la journée à Los Angeles (heure du Pacifique), Simon et les autres membres de l’équipe ont déjà avancé les projets et ils peuvent nous donner leurs commentaires ou propositions. C’est comme si nous avions une longueur d’avance sur la journée de travail. Puisque les nouvelles versions d'applications sont disponibles, nous pouvons commencer immédiatement la vérification et la validation afin que les mises à jour soient prêtes à être envoyées aux usagers. »
Malgré la distance, les deux bureaux ont de nombreux points en commun. Ils coordonnent souvent leurs sorties d’équipe et leurs cinq à sept, de même que leur fête de bureau pour Noël ainsi que des possibilités de bénévolat. Les deux équipes partagent la passion des jeux vidéos et elles sont toujours impatientes de pouvoir s’affronter dans un tournoi de Super Smash Bros. à chaque visite!
Et pour l’avenir?
À la question « Que peut-on vous souhaiter dans les prochaines années? », Maple Media répond : l’automatisation et la préparation à l’expansion. En ce moment, les développeurs font tout. Pour chacune des applications achetées par Maple Media, ils analysent le code, le révisent et le corrigent, ce qui prend beaucoup de temps. L’équipe travaille donc à mettre au point une technologie qui peut automatiser le partage du code aux autres applications. Si tout va bien, le travail sera simplifié, moins répétitif et les développeurs pourront se concentrer sur de nouveaux projets, et, par le fait même, innover davantage. Et puisque le travail ne manque pas, l’équipe de Maple Media vise également à combler des postes prochainement. D’ailleurs, l’équipe de Gatineau a récemment accueilli Sean Brett, spécialisé dans le système Android, et Larry Landry, vice-président des services d’ingénierie.
Quelques conseils
La décision de se lancer en affaires dépend de la situation personnelle, rappelle Simon Lavigne. Si la situation est stable, il est plus facile de prendre des risques puisqu’il y a un coussin financier. Il est donc plus prudent de trouver du capital ou d’en mobiliser avant de lancer une entreprise. Bien planifier réduit le risque. Simon conseille également d’apprendre à connaître ses forces et ses faiblesses, car il est très difficile de tout faire. Que ce soit les finances, la programmation, la publicité ou le marketing, il vaut mieux trouver des ressources ou engager du personnel spécialisé dans le domaine afin de pouvoir optimiser les forces de chacun.
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