Il y a de ces jeunes qui, par leur ténacité à concrétiser leur rêve, parviennent à se démarquer des autres. Philippe Arvanitis-Vigneault, PDG d’Ecocharge, une startup qui met au point un chargeur écologique pour les appareils électroniques, en fait partie.
Entrepreneur en formation
Philippe étudie les sciences de la nature au Cégep de l’Outaouais. Extrêmement motivé, il projette de décrocher non seulement deux baccalauréats — l’un en génie électronique ou en physique et l’autre en génie informatique ou en droit —, mais aussi une double maitrise en génie physique et en administration.
En optant pour ces formations universitaires, il vise à acquérir des connaissances adéquates et à se doter d’outils nécessaires qui lui permettront d’avancer et de réussir dans le secteur entrepreneurial pour lequel il se passionne intensément.
Plus d’efforts pour des résultats plus satisfaisants
Ce jeune Québécois n’est pas issu d’une famille d’entrepreneurs. N’empêche qu’il a toujours nourri des idées de produits, même si, estime-t-il, celles-ci n’avaient aucun lien direct avec la création d’une compagnie à proprement parler. C’est au secondaire que l’intérêt de Philippe pour le milieu entrepreneurial s’est développé en suivant un cours parascolaire au Collège Saint-Alexandre. Dans le cadre de cette classe sur l’entrepreneuriat, il a tenté, en collaboration avec son meilleur ami, de lancer une entreprise pour imprimer des chandails.
Malheureusement, cette démarche n’a pas porté fruit faute de passion et d’efforts, reconnait-il. « Tu ne peux pas fonder une compagnie si tu ne t’y mets pas à 100 %. » Voilà la leçon qu’il a apprise de cette tentative. La date d’échéance du cours approchant, Philippe s’est associé avec une autre étudiante pour monter un nouveau projet. Cette dernière voulait, comme lui, démarrer une entreprise, mais elle n’avait pas d’idées innovantes. Ce qui tombait bien puisque Philippe n’était pas à court d’idées! Il a alors sorti sa liste et, après discussions, les deux amis ont jeté leur dévolu sur la conception d’un chargeur écologique. Résultat : Ecocharge voit le jour.
Après cette expérience, le jeune Philippe ne s’est pas croisé les bras. Il a réfléchi, sans cesse, afin de trouver de meilleures formules pour obtenir des résultats plus satisfaisants. Plusieurs solutions à un problème peuvent exister, souligne-t-il, mais il est important de savoir comment découvrir la bonne. Si tout part d’une idée, il ne faut pas négliger l’approche. Philippe décide de sortir stratégiquement de sa zone de confort et il participe à plusieurs panels de discussions et à des 5 à 7 où il croise des gens avec qui les échanges ont été particulièrement fructueux. « C’est après avoir rencontré ces gens intéressants que j’ai réalisé que je n’avais pas suffisamment de connaissances en entrepreneuriat », se réjouit Philippe. Comme il le dit, c’est bien d’avoir des idées, mais il faut pouvoir les concrétiser.
Pourquoi un chargeur écologique?
Plus longtemps nos téléphones portables restent allumés, plus rapidement ils seront déchargés. En raison de leur utilisation quotidienne élevée, les cellulaires et autres appareils électroniques consomment énormément d’énergie. Et dire qu’il est difficile aujourd’hui pour les usagers de se passer de ces outils technologiques. À cela s’ajoute l’aspect environnemental qui lui tient à cœur, c’est-à-dire la défense des valeurs écologiques et la préservation de l’environnement.
Ce sont ces raisons qui ont conduit Ecocharge à mettre au point un chargeur écologique. Ce produit est conçu pour exploiter l’énergie générée régulièrement par la friction et la rotation des roues quand nous faisons du vélo.
Il est ainsi possible de recharger tout appareil électronique ayant un port USB. Donc, sans effet négatif sur les écosystèmes. D’où le slogan « un chargeur bon pour vous, bon pour la nature ».
Voilà ce que propose Ecocharge, bénéficiaire de l’une des deux bourses du concours de pitch remises dans le cadre de l’escale du Startupfest à Gatineau en 2019.
Ses ambitions
« Ecocharge est une compagnie que je veux garder et développer », affirme le jeune entrepreneur. À l’avenir, mis à part le chargeur écologique, il entend travailler sur d’autres produits en collaboration avec des partenaires parce qu’il est conscient de ses limites en matière d’entrepreneuriat.
Son conseil : parler de son idée
Aux yeux de Philippe, ce qui parait le plus problématique pour un jeune voulant démarrer une compagnie est la méfiance des gens à son égard. Il peut être jugé en fonction de son manque de connaissances et d’expérience en entrepreneuriat et le financement est difficile lorsqu’on a moins de 18 ans. Cela ne doit pas pour autant être considéré comme des obstacles insurmontables. Au contraire, il faut en profiter pour faire ses preuves et ne pas hésiter à aller chercher des conseils auprès d’entrepreneurs plus expérimentés.
Il invite donc les jeunes qui veulent ouvrir une entreprise à briser la glace. « Parle de ton idée », suggère-t-il. « Vulgarise-la. Puis, lance-toi en affaires. » Le meilleur moment de se lancer, c’est pendant sa jeunesse, reste-t-il convaincu.
Si vous voulez en savoir davantage sur l'entreprise Ecocharge, visitez son site Web ou suivez-la sur les médias sociaux:
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